Prenons, par exemple, l’Afrique de l’Est, qui comprend l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda. La proportion de diplômés de l’enseignement secondaire y a augmenté de 24 points de pourcentage chez les garçons et de 27 points de pourcentage chez les filles, ce qui a pratiquement comblé l’écart entre les sexes. C’est en Afrique centrale, notamment au Cameroun, au Congo et au Gabon, qu’elle s’est le plus accrue chez les garçons, avec un gain de 28 points de pourcentage. Mais certaines régions restent cependant à la traîne : la hausse la plus faible a été enregistrée en Afrique de l’Ouest – Burkina Faso, Ghana et Nigeria, par exemple – où la proportion de ces diplômés n’a progressé, chez les filles comme chez les garçons, que de 10 points de pourcentage environ.
La part de l’éducation dans les dépenses totales de l’Afrique subsaharienne n’est dépassée que par celle de pays d’Asie de l’Est tels que le Japon et la Corée du Sud, ainsi que de l’Amérique latine et des Caraïbes. Afin de faire fructifier ces acquis, les pouvoirs publics doivent agir pour faire reculer les grossesses chez les adolescentes et accroître la scolarisation des filles dans l’enseignement secondaire ainsi que la présence des femmes dans le monde du travail.
BAD/OCDE/PNUD (2017), Perspectives économiques en Afrique 2017 - Entrepreneuriat et industrialisation, Éditions OCDE, Paris. http://dx.doi.org/10.1787/aeo-2017-fr
©L'Observateur de l'OCDE n°310 T2 2017
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