En 2050, la population vivant dans des bassins hydrographiques soumis à un stress hydrique augmentera d’environ 2,3 milliards d’individus (soit plus de 40 % de lapopulation mondiale) par rapport à aujourd’hui, notamment dans certaines régions d’Afrique et d’Asie. Par ailleurs, la demande globale en eau devrait augmenter d’environ 55 % du fait de l’activité manufacturière (+400 %), de la production d’électricité (+140 %) et de l’usage domestique (+130 %).
En outre, selon le scénario de référence actuel, il y a peu de marge pour accroître le volume des eaux d’irrigation, l’épuisement des nappes phréatiques menaçant l’agriculture et l’approvisionnement des villes. De plus, l’aggravation de la pollution causée par les eaux usées et l’agriculture sera nuisible à la biodiversité et au bien-être.
Malgré une amélioration de l’accès à l’eau (quoique pas nécessairement potable) d’ici 2050, plus de 240 millions d’individus en resteront privés, et 1,4 milliard de personnes n’auront pas accès à un assainissement de base. Seules des mesures nouvelles permettront d’améliorer ces perspectives : investissements dans des infrastructures plus écologiques, gestion des réseaux d’égouts et des eaux usées, meilleure gouvernance et tarification de l’eau encourageant une utilisation plus efficiente.
OCDE (2012), Perspectives de l’environnement à l’horizon 2050 : les conséquences de l’inaction, Paris.
Voir www.oecd.org/eau
Voir aussi www.oecd.org/fr/croissanceverte
©L’Observateur de l’OCDE n° 292, T3 2012
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