Cela fait bientôt une semaine que j’ai quitté cet espèce de réseau social transformateur, faisant de vous un pseudo-friend addict, un mutant drogué de notifications, de « j’aime » et de « com’s ». N’est-ce pas là ce que l’on devient vraiment, du moins la plupart des jeunes comme moi ? Une quarantaine de « j’aime » ne me suffisait pas, j’en voulais toujours plus et j’étais carrément jalouse des « amis » qui en collectaient davantage.
Peut-être qu’avec le temps, je finirai par le supprimer, ce compte de 500 et quelques faux amis, dont je ne connais pas les trois quart, d’ailleurs !
Pour l’instant, il est clair que j’ai encore trop peur, puisqu’il est simplement désactivé. C’est drôle de se dire que l’on a peur de supprimer son compte. Pourtant c’est bien là ce que je ressens. Comme si Facebook était un lien avec toutes ces personnes que je côtoie ou non, à qui je voudrais ressembler, parler… C’est comme si j’allais détruire un lien invisible : ils ont facebook, ils sont cools, classe, branchés... C’est aberrant, ridicule et complètement abruti ! C’est comme la cigarette : juste pour faire comme tout le monde.
Philippakis
©L’Observateur de l’OCDE n°285, T2 2011
Suivez-nous sur