Pratiquer l’austérité pour restaurer les finances publiques peut ajouter aux difficultés d’économies déjà malmenées, entraîner des suppressions d’emplois et accroître la détresse sociale. Il existe pourtant des moyens de remettre de l’ordre dans les finances tout en encourageant la croissance et en réduisant les inégalités de revenus.
La crise de l’UE est autant une question de leadership et de solidarité que de budgets et de dettes publiques. Il est temps d’en finir avec les caricatures et d’écrire le prochain chapitre de l’histoire de l’Union. Pour cela, nous aurons besoin de données précises et transparentes.
Les conséquences économiques de la crise ont opportunément déclenché une réévaluation des pratiques de dépenses publiques et de recouvrement des recettes publiques de part et d’autre de l’Atlantique. Pendant que des supercommissions du Congrès américain et des délégations de l’UE élaborent des plans pour payer la facture d’une dette colossale, divers groupes de la société civile, le mouvement Occupy, mais aussi le simple bon sens, ont légitimement attiré l’attention sur certaines échappatoires fiscales et pratiques d’entreprises qui coûtent des milliards de dollars aux finances publiques.
La crise financière et le ralentissement économique risquent d’accentuer les pressions sur la dette publique. Le problème est que, selon L’OCDE en chiffres 2008, la dette publique (qui inclut la dette des administrations centrales et locales) a déjà sensiblement augmenté dans l’ensemble de l’OCDE depuis 1987, passant de 59 % à 75 % du PIB en 2007. Il y a 20 ans, la Belgique avait la dette publique la plus élevée, le Japon l’a aujourd’hui remplacée avec une dette passée de 60 % à 170 % du PIB. La dette de l’Italie a aussi atteint plus de 100 % du PIB au cours des 20 dernières années.
Données économiques
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